Le maire d’Azazga s’apprête à baptiser le centre culturel de la ville du nom de Krim Belkacem l’un des l’héros de notre glorieuse révolution, ce 20 aout à l’occasion de la commémoration du 20 aout 1956, date de la tenue du congrès de la Soummam.
Etre contre cette action relaverait de la grande traitrise, et pourtant cette affaire suscite une polémique sans égale et tout le monde en parle dans wilaya. Il s’agit pourtant d’une affaire malsaine et hypocrite.
Le maire d’Azazga l’un des plus contesté de la planète, une mairie bloquée par la population durant des années…
La population d’Azazga a lancé une pétition afin de baptiser donc le centre culturel (annexe de la maison de la culture Mouloud Mammeri) du nom de l’un des natifs de la ville, il s’agit du dramaturge Mohia Abdellah (Muhend U Yehia) paix à son âme. Des milliers de citoyens de la wilaya de Tizi-Ouzou et d’ailleurs, des artistes, des intellectuels…Ont répondu favorablement cette à proposition noble et naturelle.
Le maire d’Azazga pour faire barrage à cette proposition et surtout contrer l’avis de la population qui le haïsse, utilise malicieusement un des symboles de révolution pour mettre tout le monde dans l’embarras… puisqu’il ne s’agit en aucun cas de refuser le nom de Krim Belkacem ou de choisir entre lui et celui de Muhend U Yehia ! C’est malsain !
J’appelle donc les citoyens à être vigilants à ne pas tomber dans le piège tendu par ce maire indélicat. Je propose un débat serein.
Cette institution culturelle peut porter le nom de Muhend U Yehia ce qui n’empêche pas de baptiser du nom de Krim Belkacemla d’autres lieux et institutions d’Azazga. Je signerais et je serais fier à ce la ville d’Azazga carrément porterait le nom de Krim Belkacem. Krim mériterait tout, sinon beaucoup plus que ça ! Autrement le seul hommage à rendre à nos martyrs et de concrétiser leurs aspirations pour lesquels ils se sont sacrifiés ! Vivre dans la dignité.
Je dénonce donc cette manipulation inouïe et encore une fois l’utilisation des symboles de notre glorieuse révolution dans les règlements de comptes personnels, à trois mois d’un rendez-vous électoral, il s’agit bien d’une près campagne infecte d’une politique politicienne.
En baptisant la maison de la culture d'Azazga du nom de Mohia, l'Algérie rendra hommage mérité à un homme qui a consacré plusieurs années de sa vie à adapter en kabyle de nombreuses œuvres théâtrales universelles. Humaniste sans frontières, Muhend U Yehia s'est inspiré des littératures de diverses langues et cultures.
‘’Mohia Abdellah est né le 1er novembre 1950 à Azazga et mort le 7 décembre à Paris. Il est dramaturge, conteur, parolier et poète prolifique’’
Quelques unes de ses adaptations qui ont connu un grand succès:
-Morts sans sépulture de J.P Sartre.
-Le Ressuscité de l'écrivain chinois (Am win yettrajun R'ebbi).
-En attendant Godot de Samuel Beckett; (Tacbaylit) .
-La jarre de Luigi Pirandello.
-Le Médecin malgré lui (Si Leh'lu).
-Tartuffe de Molière (Si Partuf).
-Les Émigrés (Sin nni) de l'écrivain polonais Slawomir Mrozek et bien d'autres…
Je demande à Monsieur le Wali de Tizi-Ouzou de suspendre cette action à une date ultérieure pour permettre une consultation sereine avec les citoyens (après les élections de novembre 2017 et rien ne presse, il n y a aucune urgence)
Par Omar AIT MOKHTAR (citoyen de la Daïra d’Azazga )
Gloire à nos martyrs
Le 17/08/2017